A quatre heures du matin, l'été, Le sommeil d'amour dure encore. Sous les bosquets l'aube évapore L'odeur du soir fêté. Mais là-bas dans l'immense chantier Vers le soleil des Hespérides, En bras de chemise, les charpentiers Déjà s'agitent. Dans leur désert de mousse, tranquilles, Ils préparent les lambris précieux Où la richesse de la ville Rira sous de faux cieux. Ah ! pour ces Ouvriers charmants Sujets d'un roi de Babylone, Vénus ! laisse un peu les Amants, Dont l'âme est en couronne. Ô Reine des Bergers ! Porte aux travailleurs l'eau-de-vie, Pour que leurs forces soient en paix En attendant le bain dans la mer, à midi. Arthur Rimbaud, 1872
Dans ce poème, il est expliqué que lorsque les riches se lèvent tard après avoir fait la fête, les ouvriers, eux, sont déjà au travail. Le travail est ici montré comme une charge assumée par la classe sociale des ouvriers, tandis que les riches sont tournés aux plaisirs La manière dont Rimbaud présente chacun, dans les différents quatrains est intéressante, de part l'opposition des deux.