Le semoir, la charrue, un joug, des socs luisants, La herse, l'aiguillon et la faulx acérée Qui fauchait en un jour les épis d'une airée, Et la fourche qui tend la gerbe aux paysans ; Ces outils familiers, aujourd'hui trop pesants, Le vieux Parmis les voue à l'immortelle Rhée par qui le germe éclôt sous la terre sacrée. Pour lui sa tâche est faite ; il a quatre-vingts ans. Près d'un siècle, au soleil, sans être plus riche, Il a poussé le coutre au travers de la friche : Ayant vécu sans joie, il vieillit sans remords. mais il est las d'avoir tant peiné sur la glèbe Et songe que peut-être il faudra, chez les morts, Labourer des champs d'ombre arrosés par l'Érèbe José-Maria De Heredia, Les Trophées
J'ai bien aimé ce poème car celui-ci fait passer une leçon de morale au lecteur en l'émouvant; pour cet homme, le paradis est peut-être un endroit où il devra continuer a exercer son labeur, ce qui montre bien que le travail est une valeur.